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Phénomène kirk

By Nour Hadji inEdition 1
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D’Man

Charlie Kirk : un nom que vous avez très probablement déjà entendu. Pour beaucoup, il rime avec
idées d’extrême droite américaine et conservatisme assumé. Son assassinat a été un choc national aux États-Unis — voire international — mais ce n’était pas la fin de son héritage, son « legacy ».
Alors, que reste-t-il du « phénomène Kirk » ?

En 3 petits paragraphes, qui était-il ?

Activiste politique conservateur américain, cofondateur et visage de Turning Point USA, très présent sur les campus et au micro de The Charlie Kirk Show.
Figure polarisante auprès des étudiants, il a bâti un réseau militant et médiatique massif autour d’idées conservatrices et pro-Trump.
Assassiné le 10 septembre 2025 à l’Utah Valley University. L’enquête est toujours en cours, donc pas de mobile officiellement tranchée. Les procureurs soutiennent toutefois que le suspect l’a ciblé pour ses opinions politiques.

Entre célébrations en ligne et honneurs d’État

Le drame des deux lycéennes — Maria Niotis et Isabella Salas, 17 ans, ont été tuées le 29 septembre, percutées volontairement selon l’accusation par un adolescent de 17 ans, aujourd’hui inculpé de deux meurtres. Certaines vidéos et articles locaux évoquent qu’il aurait ciblé l’une d’elles après des propos autour de la mort de Charlie Kirk, mais ce n’est pas le mobile officiellement retenu à ce stade.

Visas révoqués. Le Département d’État a annulé six visas pour des posts se réjouissant de la mort de Kirk — décision annoncée les 14–15 oct., au cœur d’un débat liberté d’expression/sécurité.

Cérémonie à la Maison-Blanche — Le 14 octobre 2025 , Charlie Kirk a reçu à titre posthume la Presidential Medal of Freedom lors d’une cérémonie au Rose Garden; son épouse Erika a accepté la médaille. L’événement a réuni de nombreuses figures politiques et médiatiques.

Hommage en Israël. Après l’assassinat de Charlie Kirk le 10 septembre 2025, la ville de Netanya a décidé de baptiser un rond-point « Charlie Kirk Square. C’est l’un des gestes officiels les plus visibles à l’étranger.

Pourquoi si détesté ?

Par rapport aux femmes, Kirk défendait une vision prescriptive et hiérarchique. Devant des lycéennes et étudiantes à la Young Women’s Leadership Summit, il a prévenu qu’« une vie centrée sur la carrière est très vide » et a ajouté : « le plus important, devenez une épouse et fondez une famille ». Sur son émission, il a soutenu que la contraception « dérégle vraiment le cerveau des femmes » et « crée des jeunes femmes en colère et amères », et, en s’adressant à Taylor Swift, il lui a dit de « se soumettre à son mari… tu n’es pas aux commandes ». Mis bout à bout, ces positions réduisent l’idéal femme à l’épouse/mère et délégitiment l’autonomie et l’égalité comme objectifs.
Pour l’avortement, il se posait en opposant de principe : il l’a comparé à l’holocauste en affirmant que c’était «presque huit fois pire ». Et, interrogé sur le cas où s’il avait une fillette de 10 ans violée, il a répondu : « La réponse est oui, le bébé serait délivré », montrant qu’il rejetait aussi l’exception pour viol.

Concernant les personnes LGBTQ+, Kirk a tenu des positions souvent hostiles. Il a parlé d’une « contagion sociale » pour expliquer l’augmentation du nombre de jeunes qui s’identifient LGBT. Il a associé des militants à des « groomers», (dans ce contexte, le mot pourrait même signifier pédophiles en anglais) qui « ne peuvent pas se reproduire » et « recrutent », en parlant d’actions « dégoûtantes ». Il a appelé à interdire, au niveau national, les soins d’affirmation de genre « Nous devons interdire les soins d’affirmation trans – dans tout le pays ». À propos d’une étudiante trans dans le Wyoming, il a même dit qu’elle « devrait être arrêtée et emprisonnée » et a encouragé ses camarades à la « harceler ». Un portrait de Reuters résume cette ligne : Kirk a décrit « la chose transgenre » comme « un doigt d’honneur à Dieu », a comparé des médecins à des nazis et a multiplié les propos anti-LGBTQ. En bref, son discours rejette l’égalité des droits et alimente la stigmatisation.

Sur la race, Kirk a souvent nié l’existence d’un “privilège blanc” et a associé des Noirs à l’incompétence à travers le prisme “anti-DEI”. Exemples précis : « Si je vois un pilote noir, je me dis : j’espère qu’il est qualifié » ; « quand je tombe sur une employée noire stupide au service client, je me demande si elle est là pour son excellence ou grâce à l’affirmative action » ; et « dans l’Amérique urbaine, des Noirs rôdent pour s’en prendre aux Blancs, pour s’amuser ».

Pour les immigrés , sa ligne est maximaliste : il a parlé d’une « stratégie du grand remplacement » à la frontière sud et affirmé que « l’Amérique était à son apogée quand on a arrêté l’immigration pendant 40 ans ». Il a défendu un “uniculturalisme” (test d’anglais, injonction d’assimilation), rejeté l’idée que les immigrés “légaux” soient vraiment américains, et appelé à des déportations de masse allant jusqu’à dire que « les déportations de masse aideront à résoudre les embouteillages de la 405 ». Il a aussi milité pour supprimer le droit du sol (fin de la birthright citizenship) et proposé d’interdire l’entrée aux étrangères enceintes de 7-8 mois. L’ensemble dessine une vision ethno-nationaliste de l’identité américaine et une politique d’expulsion de grande échelle.

Que reste du « phénomène Kirk» ?’

La plateforme médiatique continue… et grossit. Son émission a été maintenue avec des invités- animateurs et des inédits ; Erika Kirk a promis publiquement que « le show continue ». Dans la foulée, The Charlie Kirk Show a grimpé dans les classements podcast US et ses livres ont bondi dans les ventes.

Turning Point USA ne s’est pas arrêté. La tournée campus a repris avec des têtes d’affiche de remplacement (ex. JD Vance) et des chapitres locaux rapportent des affluences en hausse et de nouvelles implantations. Bref, la machine militante continue de tourner.

Ce qui reste vraiment de son « héritage ». Au-delà de la personne, perdurent l’infrastructure (TPUSA/TPAction), un réseau étudiant massif et une bibliothèque d’archives audio/vidéo qui continue de nourrir l’écosystème. Les événements et invités qui se succèdent montrent que
l’appareil peut fonctionner sans sa figure fondatrice.

Conclusion

Figure clivante, Kirk n’a jamais dévié de sa ligne. La contre-réaction : une hostilité. Elle s’est accumulée jusqu’à sa mort, alimentant des réactions triomphales. Pourtant, l’ampleur et la fidélité de son public témoignent d’un héritage qui dépasse la personne et s’inscrit dans le paysage politique des États-Unis.

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