BESolvay
  • Accueil
  • Études
    • Bachelier Ingénieur de Gestion
    • Bachelier Sciences Économiques
    • Master in Business Engineering
    • Master in Management Science
    • Master in Business Economics
    • Master in Research in Economics
    • Master in Economic Analysis and European Policy
  • Clubs
  • Review
  • Évènements
  • About Us
BESolvay

Eat the rich : sont-ils vraiment assez nombreux pour nourrir la faim de ceux qui en ont besoin ?

By Nour Hadji inEdition 1
Retour

Nouhaila M.

Mangeons les riches : sont-ils vraiment assez nombreux pour nourrir la faim de ceux qui en ont besoin ? 

« #EatTheRich n’est pas un appel au cannibalisme, mais plutôt un appel à l’action. » – Anna Presnall 

Je commencerais par un non radical , parce qu’on ne va pas se mentir: même si on le voulait y’a clairement pas assez de riches pour tous. Sur une planète peuplée de 10 milliards d’habitants, il n’existe que 3 028 milliardaires dans le monde, selon Forbes (2025). Il est donc impossible d’éradiquer la faim en « mangeant les riches » — littéralement — car cela ne laisserait qu’une infime fraction de milliardaire par personne (Autant dire que si c’était un buffet, il serait minuscule). 

L’auteur original de la citation « Mangeons les riches » est le philosophe politique Jean-Jacques Rousseau, qui disait : « Quand le peuple n’aura plus rien à manger, il mangera les riches. » Cette punchline métaphorique et puissante exprimait déjà les tensions de classes à son époque. Pourtant, elle refait surface aujourd’hui — surtout depuis la pandémie de 2019, période durant laquelle les inégalités de revenus ont explosé. 

Aujourd’hui, « Eat the rich » s’incarne dans des mouvements modernes, unis sous des esprits clairement anticapitalistes et antifascistes. Tous réclament une répartition plus juste des richesses, en rappelant que le 1 % le plus riche détient davantage que les 95 % les plus pauvres réunis. Ce slogan ne parle donc pas seulement de différences de classes : il s’agit avant tout d’humanité, d’équité, d’égalité et de droits humains fondamentaux que chacun sur cette planète mérite. 

️ Le cas des étudiants en Belgique : quand la précarité devient la norme Mais ces inégalités ne se manifestent pas seulement à l’échelle mondiale ,elles touchent aussi nos quotidiens .En Belgique, le coût de la vie a explosé ces dernières années : loyers en hausse constante, prix alimentaires record, factures énergétiques intenables. À cela s’ajoute la hausse du minerval, qui pèse lourd sur les budgets familiaux, sans parler des dépenses liées aux transports ou au matériel scolaire. 

De plus en plus d’étudiants sont contraints de travailler à côté de leurs études, parfois plusieurs soirs par semaine, simplement pour payer leur logement. Certains vivent dans des kots insalubres ou partagent des chambres faute de moyens. Les files s’allongent devant les épiceries solidaires universitaires, et les témoignages d’étudiants qui sautent des repas pour tenir jusqu’à la fin du mois se multiplient: Bienvenue dans la réalité 2025 , on parle de ‘jeunesse dorée’, mais la plupart d’entre nous comptent les centimes à la fin du mois . 

Pendant que les fortunes se multiplient, les jeunes qui forment la société de demain doivent choisir entre étudier et survivre. 

Alors le moment est plus que jamais propice pour un véritable retour du discours « Eat the rich », dans une époque où l’inflation atteint des niveaux historiques.Les millennials et la génération Z, en Belgique comme ailleurs, travaillent plus pour gagner moins, tout en étant les générations les plus diplômées. En 2025 un seul emploi ne suffit plus pour

vivre décemment ( un monde matrixé par le capitalisme) ,on grind plus que nos parents, mais on a moins de sécurité et plus d’anxiété — c’est ça, la nouvelle équation du progrès. Et tandis que les ultra-riches continuent de promouvoir leur image à coups d’altruisme de façade, les citoyens — et notamment les jeunes — réclament des comptes. Un exemple parlant : le 27 mai 2023, le hashtag #EatTheRich a explosé sur les réseaux sociaux, avec plus de 204 000 publications sur Instagram et 910 millions de vues sur TikTok. 

Il faut le dire clairement : il n’existe pas de milliardaire éthique. Comme l’a montré l’influence abusive de Jeff Bezos pendant la pandémie, il y a souvent une forme d’exploitation derrière chaque grande fortune. Néanmoins, malgré certaines interprétations erronées, le mouvement « Eat the rich » continue de remplir sa mission première : attirer l’attention sur les écarts sociaux démesurés. 

Et sur cette réflexion, je vous laisse, chers lecteurs, avec quelques recommandations de films qui illustrent parfaitement cette idée : Joker, Parasite, The Menu, Glass Onion: A Knives Out Mystery et Saltburn. 

Chacun, à sa manière ces œuvres ,ne se contentent pas de raconter des histoires : elles dénoncent une même réalité . En bref , la culture hollywoodienne a capté le message , et elle crie haut et fort. 

Alors, manger les riches ? Pas besoin de couverts ( ou d’être invité ), juste d’un peu de conscience collective

  • Previous ArticlePhénomène kirk
  • Next ArticleQuand une fleur vaut une fortune - les bulles économiques
logoHeader

Nos réseaux :

Avenue Adolphe Buyl 145
1050 Ixelles
Belgique
secretaire@besolvay.be

© 2021-2022 Bureau étudiant Solvay

All rights reserved.

Copy