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Nour Hadji

25Oct

Eat the rich : sont-ils vraiment assez nombreux pour nourrir la faim de ceux qui en ont besoin ?

octobre 25, 2025 Nour Hadji Edition 1
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Nouhaila M.

Mangeons les riches : sont-ils vraiment assez nombreux pour nourrir la faim de ceux qui en ont besoin ? 

« #EatTheRich n’est pas un appel au cannibalisme, mais plutôt un appel à l’action. » – Anna Presnall 

Je commencerais par un non radical , parce qu’on ne va pas se mentir: même si on le voulait y’a clairement pas assez de riches pour tous. Sur une planète peuplée de 10 milliards d’habitants, il n’existe que 3 028 milliardaires dans le monde, selon Forbes (2025). Il est donc impossible d’éradiquer la faim en « mangeant les riches » — littéralement — car cela ne laisserait qu’une infime fraction de milliardaire par personne (Autant dire que si c’était un buffet, il serait minuscule). 

L’auteur original de la citation « Mangeons les riches » est le philosophe politique Jean-Jacques Rousseau, qui disait : « Quand le peuple n’aura plus rien à manger, il mangera les riches. » Cette punchline métaphorique et puissante exprimait déjà les tensions de classes à son époque. Pourtant, elle refait surface aujourd’hui — surtout depuis la pandémie de 2019, période durant laquelle les inégalités de revenus ont explosé. 

Aujourd’hui, « Eat the rich » s’incarne dans des mouvements modernes, unis sous des esprits clairement anticapitalistes et antifascistes. Tous réclament une répartition plus juste des richesses, en rappelant que le 1 % le plus riche détient davantage que les 95 % les plus pauvres réunis. Ce slogan ne parle donc pas seulement de différences de classes : il s’agit avant tout d’humanité, d’équité, d’égalité et de droits humains fondamentaux que chacun sur cette planète mérite. 

️ Le cas des étudiants en Belgique : quand la précarité devient la norme Mais ces inégalités ne se manifestent pas seulement à l’échelle mondiale ,elles touchent aussi nos quotidiens .En Belgique, le coût de la vie a explosé ces dernières années : loyers en hausse constante, prix alimentaires record, factures énergétiques intenables. À cela s’ajoute la hausse du minerval, qui pèse lourd sur les budgets familiaux, sans parler des dépenses liées aux transports ou au matériel scolaire. 

De plus en plus d’étudiants sont contraints de travailler à côté de leurs études, parfois plusieurs soirs par semaine, simplement pour payer leur logement. Certains vivent dans des kots insalubres ou partagent des chambres faute de moyens. Les files s’allongent devant les épiceries solidaires universitaires, et les témoignages d’étudiants qui sautent des repas pour tenir jusqu’à la fin du mois se multiplient: Bienvenue dans la réalité 2025 , on parle de ‘jeunesse dorée’, mais la plupart d’entre nous comptent les centimes à la fin du mois . 

Pendant que les fortunes se multiplient, les jeunes qui forment la société de demain doivent choisir entre étudier et survivre. 

Alors le moment est plus que jamais propice pour un véritable retour du discours « Eat the rich », dans une époque où l’inflation atteint des niveaux historiques.Les millennials et la génération Z, en Belgique comme ailleurs, travaillent plus pour gagner moins, tout en étant les générations les plus diplômées. En 2025 un seul emploi ne suffit plus pour

vivre décemment ( un monde matrixé par le capitalisme) ,on grind plus que nos parents, mais on a moins de sécurité et plus d’anxiété — c’est ça, la nouvelle équation du progrès. Et tandis que les ultra-riches continuent de promouvoir leur image à coups d’altruisme de façade, les citoyens — et notamment les jeunes — réclament des comptes. Un exemple parlant : le 27 mai 2023, le hashtag #EatTheRich a explosé sur les réseaux sociaux, avec plus de 204 000 publications sur Instagram et 910 millions de vues sur TikTok. 

Il faut le dire clairement : il n’existe pas de milliardaire éthique. Comme l’a montré l’influence abusive de Jeff Bezos pendant la pandémie, il y a souvent une forme d’exploitation derrière chaque grande fortune. Néanmoins, malgré certaines interprétations erronées, le mouvement « Eat the rich » continue de remplir sa mission première : attirer l’attention sur les écarts sociaux démesurés. 

Et sur cette réflexion, je vous laisse, chers lecteurs, avec quelques recommandations de films qui illustrent parfaitement cette idée : Joker, Parasite, The Menu, Glass Onion: A Knives Out Mystery et Saltburn. 

Chacun, à sa manière ces œuvres ,ne se contentent pas de raconter des histoires : elles dénoncent une même réalité . En bref , la culture hollywoodienne a capté le message , et elle crie haut et fort. 

Alors, manger les riches ? Pas besoin de couverts ( ou d’être invité ), juste d’un peu de conscience collective

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25Oct

Phénomène kirk

octobre 25, 2025 Nour Hadji Edition 1
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D’Man

Charlie Kirk : un nom que vous avez très probablement déjà entendu. Pour beaucoup, il rime avec
idées d’extrême droite américaine et conservatisme assumé. Son assassinat a été un choc national aux États-Unis — voire international — mais ce n’était pas la fin de son héritage, son « legacy ».
Alors, que reste-t-il du « phénomène Kirk » ?

En 3 petits paragraphes, qui était-il ?

Activiste politique conservateur américain, cofondateur et visage de Turning Point USA, très présent sur les campus et au micro de The Charlie Kirk Show.
Figure polarisante auprès des étudiants, il a bâti un réseau militant et médiatique massif autour d’idées conservatrices et pro-Trump.
Assassiné le 10 septembre 2025 à l’Utah Valley University. L’enquête est toujours en cours, donc pas de mobile officiellement tranchée. Les procureurs soutiennent toutefois que le suspect l’a ciblé pour ses opinions politiques.

Entre célébrations en ligne et honneurs d’État

Le drame des deux lycéennes — Maria Niotis et Isabella Salas, 17 ans, ont été tuées le 29 septembre, percutées volontairement selon l’accusation par un adolescent de 17 ans, aujourd’hui inculpé de deux meurtres. Certaines vidéos et articles locaux évoquent qu’il aurait ciblé l’une d’elles après des propos autour de la mort de Charlie Kirk, mais ce n’est pas le mobile officiellement retenu à ce stade.

Visas révoqués. Le Département d’État a annulé six visas pour des posts se réjouissant de la mort de Kirk — décision annoncée les 14–15 oct., au cœur d’un débat liberté d’expression/sécurité.

Cérémonie à la Maison-Blanche — Le 14 octobre 2025 , Charlie Kirk a reçu à titre posthume la Presidential Medal of Freedom lors d’une cérémonie au Rose Garden; son épouse Erika a accepté la médaille. L’événement a réuni de nombreuses figures politiques et médiatiques.

Hommage en Israël. Après l’assassinat de Charlie Kirk le 10 septembre 2025, la ville de Netanya a décidé de baptiser un rond-point « Charlie Kirk Square. C’est l’un des gestes officiels les plus visibles à l’étranger.

Pourquoi si détesté ?

Par rapport aux femmes, Kirk défendait une vision prescriptive et hiérarchique. Devant des lycéennes et étudiantes à la Young Women’s Leadership Summit, il a prévenu qu’« une vie centrée sur la carrière est très vide » et a ajouté : « le plus important, devenez une épouse et fondez une famille ». Sur son émission, il a soutenu que la contraception « dérégle vraiment le cerveau des femmes » et « crée des jeunes femmes en colère et amères », et, en s’adressant à Taylor Swift, il lui a dit de « se soumettre à son mari… tu n’es pas aux commandes ». Mis bout à bout, ces positions réduisent l’idéal femme à l’épouse/mère et délégitiment l’autonomie et l’égalité comme objectifs.
Pour l’avortement, il se posait en opposant de principe : il l’a comparé à l’holocauste en affirmant que c’était «presque huit fois pire ». Et, interrogé sur le cas où s’il avait une fillette de 10 ans violée, il a répondu : « La réponse est oui, le bébé serait délivré », montrant qu’il rejetait aussi l’exception pour viol.

Concernant les personnes LGBTQ+, Kirk a tenu des positions souvent hostiles. Il a parlé d’une « contagion sociale » pour expliquer l’augmentation du nombre de jeunes qui s’identifient LGBT. Il a associé des militants à des « groomers», (dans ce contexte, le mot pourrait même signifier pédophiles en anglais) qui « ne peuvent pas se reproduire » et « recrutent », en parlant d’actions « dégoûtantes ». Il a appelé à interdire, au niveau national, les soins d’affirmation de genre « Nous devons interdire les soins d’affirmation trans – dans tout le pays ». À propos d’une étudiante trans dans le Wyoming, il a même dit qu’elle « devrait être arrêtée et emprisonnée » et a encouragé ses camarades à la « harceler ». Un portrait de Reuters résume cette ligne : Kirk a décrit « la chose transgenre » comme « un doigt d’honneur à Dieu », a comparé des médecins à des nazis et a multiplié les propos anti-LGBTQ. En bref, son discours rejette l’égalité des droits et alimente la stigmatisation.

Sur la race, Kirk a souvent nié l’existence d’un “privilège blanc” et a associé des Noirs à l’incompétence à travers le prisme “anti-DEI”. Exemples précis : « Si je vois un pilote noir, je me dis : j’espère qu’il est qualifié » ; « quand je tombe sur une employée noire stupide au service client, je me demande si elle est là pour son excellence ou grâce à l’affirmative action » ; et « dans l’Amérique urbaine, des Noirs rôdent pour s’en prendre aux Blancs, pour s’amuser ».

Pour les immigrés , sa ligne est maximaliste : il a parlé d’une « stratégie du grand remplacement » à la frontière sud et affirmé que « l’Amérique était à son apogée quand on a arrêté l’immigration pendant 40 ans ». Il a défendu un “uniculturalisme” (test d’anglais, injonction d’assimilation), rejeté l’idée que les immigrés “légaux” soient vraiment américains, et appelé à des déportations de masse allant jusqu’à dire que « les déportations de masse aideront à résoudre les embouteillages de la 405 ». Il a aussi milité pour supprimer le droit du sol (fin de la birthright citizenship) et proposé d’interdire l’entrée aux étrangères enceintes de 7-8 mois. L’ensemble dessine une vision ethno-nationaliste de l’identité américaine et une politique d’expulsion de grande échelle.

Que reste du « phénomène Kirk» ?’

La plateforme médiatique continue… et grossit. Son émission a été maintenue avec des invités- animateurs et des inédits ; Erika Kirk a promis publiquement que « le show continue ». Dans la foulée, The Charlie Kirk Show a grimpé dans les classements podcast US et ses livres ont bondi dans les ventes.

Turning Point USA ne s’est pas arrêté. La tournée campus a repris avec des têtes d’affiche de remplacement (ex. JD Vance) et des chapitres locaux rapportent des affluences en hausse et de nouvelles implantations. Bref, la machine militante continue de tourner.

Ce qui reste vraiment de son « héritage ». Au-delà de la personne, perdurent l’infrastructure (TPUSA/TPAction), un réseau étudiant massif et une bibliothèque d’archives audio/vidéo qui continue de nourrir l’écosystème. Les événements et invités qui se succèdent montrent que
l’appareil peut fonctionner sans sa figure fondatrice.

Conclusion

Figure clivante, Kirk n’a jamais dévié de sa ligne. La contre-réaction : une hostilité. Elle s’est accumulée jusqu’à sa mort, alimentant des réactions triomphales. Pourtant, l’ampleur et la fidélité de son public témoignent d’un héritage qui dépasse la personne et s’inscrit dans le paysage politique des États-Unis.

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25Oct

ASML : L’entreprise européenne méconnue qui fait tourner le monde

octobre 25, 2025 Nour Hadji Edition 1
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Jimmy C.

Les nouveaux smartphones, PC, et puces utilisées pour l’IA n’existeraient pas sans ASML.

A l’heure où je rédige cet article, ASML est la compagnie la plus valorisée d’Europe, avec une capitalisation boursière d’environ 340 milliards d’euros, soit environ 400 milliards de dollars, dépassant donc les géants européens tels que LVMH, Airbus, ou encore Hermès.

Cependant, cette compagnie reste quasiment inconnue du grand public, malgré son rôle clé dans la technologie, et sa capitalisation boursière gigantesque.

Dans cet article, nous allons découvrir le rôle d’ASML dans la technologie et l’IA, l’importance de cette compagnie à l’échelle mondiale, et enfin, les conflits géopolitiques associés à ASML.

Le Rôle d’ASML dans la Tech

ASML est une compagnie néerlandaise, fondée en 1984, et basée à Veldhoven, près d’Eindhoven.
Son activité principale est la production de machines de lithographie Extreme Ultraviolet (EUV), c’est-à-dire des machines qui permettent de graver des circuits électriques sur des plaquettes de silicium, appelées des “wafers”.

Ces circuits constituent le cœur des puces électroniques qui animent nos ordinateurs, smartphones, serveurs et systèmes d’intelligence artificielle.

La gravure se fait à une échelle infiniment petite : celle du nanomètre, soit 10−9 mètre, donc un milliardième de mètre !

Cette technologie extrêmement avancée, et puissante est primordiale dans le monde d’aujourd’hui, où les puces ne cessent de devenir plus microscopiques, et avancées.

C’est là qu’intervient la technologie EUV (Extreme Ultraviolet Lithography), une prouesse d’ingénierie qui permet d’utiliser une lumière ultraviolette à une longueur d’onde très basse.
Plus la lumière est fine, plus il est possible de graver de petits transistors, et donc de fabriquer des puces plus puissantes, plus rapides et moins énergivores.

Les transistors, ces minuscules interrupteurs électroniques qui contrôlent le flux du courant dans une puce, sont aujourd’hui gravés à des tailles de 3 nanomètres, et bientôt 2 nanomètres.

Pour atteindre une telle précision, les machines EUV d’ASML sont devenues indispensables.

Mais le plus impressionnant, c’est qu’ASML est la seule entreprise au monde capable de produire ces systèmes EUV.
Aucun concurrent ne maîtrise aujourd’hui cette technologie à un niveau industriel.

En d’autres termes, ASML détient le secret de la miniaturisation du monde numérique.
Sans ses machines, il serait impossible de fabriquer les puces les plus avancées qui alimentent les smartphones, les ordinateurs et les intelligences artificielles d’aujourd’hui.

ASML à la base de la chaîne technologique moderne

Après avoir étudié ce que fait ASML, nous réalisons directement l’importance de cette compagnie, et son rôle dans toute la chaîne de production de tech, et IA.
En effet, ASML se retrouve à la base de la chaîne, en fournissant des machines nécessaires à la production de puces.
Ci-dessous, nous pouvons voir un schéma que j’ai créé illustrant la chaîne de dépendance mondiale dans l’industrie des puces IA.
A noter que ce schéma n’est qu’une simplification, et que toutes les compagnies ne sont pas représentées.

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En d’autres termes, sans ASML, pas de TSMC, pas de NVIDIA, pas de data centers, et donc pas d’intelligence artificielle. Cette dépendance mondiale confère à ASML un poids géopolitique considérable, que nous allons maintenant explorer.

L’importance d’ASML pour l’Europe, et les conflits géopolitiques

Grâce à son savoir-faire unique dans la lithographie EUV, ASML détient donc le monopole d’une technologie indispensable à la production des puces les plus avancées au monde.
Ce monopole fait de l’entreprise un atout majeur pour l’Union européenne, à la fois économique, technologique et géopolitique.

Cette position unique place ASML au cœur d’un conflit technologique et géopolitique entre les grandes puissances.
En effet, les États-Unis ont par exemple demandé à ASML de ne pas exporter certaines de ses machines les plus avancées vers la Chine, afin de freiner les capacités de production de puces chinoises.
Et les Pays-Bas, sous pression des USA, ont accepté de restreindre les exportations des machines de lithographie EUV vers la Chine.

Cette situation illustre la nouvelle guerre froide technologique : le contrôle de la fabrication des puces est devenu aussi stratégique que le pétrole au XXe siècle.

ASML joue aussi un rôle central dans l’économie européenne, et la course aux IA, où l’Europe peine à rattraper les USA, et la Chine.
En effet, ASML vient aussi récemment d’investir environ 1,3 milliards d’euros dans la startup d’IA française Mistral AI, ce qui fait de ASML le principal investisseur dans cette compagnie.
Cette collaboration montre donc l’importance d’ASML pour l’Europe dans la course aux IA.

Disclaimer : Les éléments présentés ici visent à expliquer le rôle technologique d’ASML et des entreprises du secteur.
Ils ne doivent pas être interprétés comme des recommandations financières.
Toute décision d’investissement doit être prise de manière indépendante, ou avec l’aide d’un professionnel agréé.

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09Oct

La première édition — mais sûrement pas le premier éveil critique.

octobre 9, 2025 Nour Hadji Edition 1
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Nouhaila M.

La première édition — mais sûrement pas le premier éveil critique. Le SSR débarque . On pose nos valises ici : dans tes mains, dans ta tête. Mais soyons honnêtes : la pensée critique, la vraie, celle qui gratte et laisse une trace, n’est pas née avec nous. Elle est née bien avant, chaque fois qu’un étudiant levait les yeux de ses cours pour se dire : « Attends… est-ce que tout ça a vraiment du sens ? »

On ne te vend pas ta première pensée authentique. Non. On t’offre un rappel — mensuel — et un espace pour respirer, quitter ce long chemin qui n’en finit pas et prendre un vrai moment de réflexion. Un rappel qu’il existe des lieux où l’on pense librement, où l’on rit de nous-mêmes, où l’on s’engueule gentiment, où l’on provoque, invente, crée — parce que sans créer, on meurt. Et pourquoi pas ici, entre ces pages ? Au cœur de ce qui devient notre terrain de jeu commun : un espace encore neuf, une page blanche dont on choisira ensemble les couleurs.

Peut-être que toi, tu y pensais déjà avant ces lignes. À ta vie. À tes choix. Aux amitiés nouées, puis défaites. À ces conversations de 2 h du matin où tu croyais tenir la clé du monde. À ce verre — une brise sur la joue — devenu le meilleur de ta vie. À l’injustice qui t’a giflé. Au privilège discret qui te sort de l’ornière sans prévenir.

Ou peut-être pas. Peut-être que les jours sont passés, l’un après l’autre, sans qu’une seule vraie idée ne sorte du bruit. Peut-être que tu n’as pas pris le temps de penser — penser pour de bon — jusqu’à sentir la tête chauffer.

Dans les deux cas, ce n’est pas grave. Ce n’est pas grave parce qu’ici, on est là pour te tendre un miroir. Pas un miroir de salle de bain, où tu vérifies juste si t’as l’air présentable. Plutôt un miroir de foire, qui déforme, qui exagère, qui te fait rire ou peur, mais qui te force à te regarder autrement, qui te sert la vérité moins violemment ?

 

Penser, c’est déranger — d’abord soi-même
On dit souvent que penser, c’est inconfortable. Normal — ça dérange. Ça dérange parce que ça te sort de la répétition quotidienne, du « ça va, ça va » automatique qu’on balance quand on n’a pas envie d’expliquer ce qui brûle dedans. Penser, c’est se demander : pourquoi je fais ce que je fais ? Pourquoi j’étudie ça et pas autre chose ? Pourquoi j’accepte certains silences, certaines injustices ? Pourquoi je fais semblant de rire à des blagues qui m’énervent ? Parfois même — pourquoi suis-je moi ?
Et souvent, des questions claquent plus fort que d’autres.

Luxe de la pensée
On oublie trop souvent que penser, c’est un luxe. Oui, un vrai luxe. Parce que tout le monde n’a pas le temps, l’énergie, la sécurité et, surtout, le courage pour s’asseoir et se demander : « qui suis-je ? » Toi qui lis ça, si tu peux t’offrir cinq minutes de réflexion, tu es déjà privilégié. Ça ne veut pas dire que tes problèmes sont faux. Ça veut dire qu’ils s’inscrivent dans une réalité où tu as la chance de pouvoir réfléchir sans que ta survie immédiate soit en jeu.
Alors, ce luxe-là, qu’est-ce que tu en fais ? Est-ce que tu le dépenses à réfléchir à ce qui compte ? Ou est-ce que tu le dilapides dans des « ça n’a pas d’importance » ?

Le SSR, c’est quoi au fond ?

Pas une école du sérieux. Pas un nouveau manuel. Pas un espace où on va te dire quoi penser. Ce n’est pas une secte, ce n’est pas un bulletin officiel, et surtout ce n’est pas une publicité déguisée.
Le SSR, c’est un club de pensées en liberté. Ce sont des étudiants qui écrivent avec leurs tripes, parfois en rage, parfois en plein fou rire, parfois en plein doute. C’est une mosaïque d’opinions, de styles, de coups de gueule et de coups de cœur. On ne prétend pas à l’objectivité. On prétend à l’honnêteté. Et ça, crois-moi, c’est déjà assez rare.

L’authenticité, ce mot galvaudé
On parle d’authenticité partout. Les influenceurs vendent de l’authentique en série. Les entreprises placardent ce mot sur leurs pubs. Mais toi et moi, on sait bien que l’authenticité, la vraie, elle est sale, maladroite, contradictoire, et elle nous semble incorrecte et moche. Elle ne se poste pas toujours sur Instagram. Elle se vit dans les hésitations, les contradictions, les nuits blanches, et prochainement dans les lignes de notre revue.
Alors, si tu cherches la perfection, tu ne la trouveras pas ici. Par contre, si tu cherches du vrai — même un vrai un peu tordu — tu es au bon endroit.

Une invitation à penser (et à sentir)
Ce qu’on t’offre, c’est une invitation. Une invitation à penser, mais aussi à sentir. À sentir la colère qui monte quand tu lis un texte qui dit tout haut ce que tu pensais tout bas. À sentir la joie d’un mot qui te fait rire alors que tu croyais être d’humeur sombre. À sentir la solidarité invisible entre toi et celui ou celle qui, de l’autre côté, a écrit ces mots avec la conviction que ça allait trouver un écho.
Et si tu ne penses pas ? Ce n’est pas grave. Si tu ne ressens rien ? Tant pis. Mais au moins tu auras ouvert cette porte. Et parfois, une porte entrouverte suffit pour qu’un courant d’air vienne secouer la poussière qu’on croyait immobile.

Et moi, dans tout ça ?
Moi qui écris ces lignes, je suis comme toi. J’ai hésité avant de commencer. J’ai pensé : qu’est-ce que je peux écrire ? Quels mots utiliser ? Qu’est-ce qui plaira le plus ? Est-ce que ça va trop sembler ? Pas assez ? Qui me fera confiance si je commence l’aventure du SSR ?
Mais peut-être que c’est justement ça, l’authenticité. Écrire quand même. Laisser couler, au risque d’être jugé, au risque de ne pas être compris. Parce que si je ne tente pas, si je me censure avant même de commencer, alors le SSR n’a aucune raison d’exister.
Lis. Contredis-nous si tu veux. Mais surtout, pense..

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