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La première édition — mais sûrement pas le premier éveil critique.

By Nour Hadji inEdition 1
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Nouhaila M.

La première édition — mais sûrement pas le premier éveil critique. Le SSR débarque . On pose nos valises ici : dans tes mains, dans ta tête. Mais soyons honnêtes : la pensée critique, la vraie, celle qui gratte et laisse une trace, n’est pas née avec nous. Elle est née bien avant, chaque fois qu’un étudiant levait les yeux de ses cours pour se dire : « Attends… est-ce que tout ça a vraiment du sens ? »

On ne te vend pas ta première pensée authentique. Non. On t’offre un rappel — mensuel — et un espace pour respirer, quitter ce long chemin qui n’en finit pas et prendre un vrai moment de réflexion. Un rappel qu’il existe des lieux où l’on pense librement, où l’on rit de nous-mêmes, où l’on s’engueule gentiment, où l’on provoque, invente, crée — parce que sans créer, on meurt. Et pourquoi pas ici, entre ces pages ? Au cœur de ce qui devient notre terrain de jeu commun : un espace encore neuf, une page blanche dont on choisira ensemble les couleurs.

Peut-être que toi, tu y pensais déjà avant ces lignes. À ta vie. À tes choix. Aux amitiés nouées, puis défaites. À ces conversations de 2 h du matin où tu croyais tenir la clé du monde. À ce verre — une brise sur la joue — devenu le meilleur de ta vie. À l’injustice qui t’a giflé. Au privilège discret qui te sort de l’ornière sans prévenir.

Ou peut-être pas. Peut-être que les jours sont passés, l’un après l’autre, sans qu’une seule vraie idée ne sorte du bruit. Peut-être que tu n’as pas pris le temps de penser — penser pour de bon — jusqu’à sentir la tête chauffer.

Dans les deux cas, ce n’est pas grave. Ce n’est pas grave parce qu’ici, on est là pour te tendre un miroir. Pas un miroir de salle de bain, où tu vérifies juste si t’as l’air présentable. Plutôt un miroir de foire, qui déforme, qui exagère, qui te fait rire ou peur, mais qui te force à te regarder autrement, qui te sert la vérité moins violemment ?

 

Penser, c’est déranger — d’abord soi-même
On dit souvent que penser, c’est inconfortable. Normal — ça dérange. Ça dérange parce que ça te sort de la répétition quotidienne, du « ça va, ça va » automatique qu’on balance quand on n’a pas envie d’expliquer ce qui brûle dedans. Penser, c’est se demander : pourquoi je fais ce que je fais ? Pourquoi j’étudie ça et pas autre chose ? Pourquoi j’accepte certains silences, certaines injustices ? Pourquoi je fais semblant de rire à des blagues qui m’énervent ? Parfois même — pourquoi suis-je moi ?
Et souvent, des questions claquent plus fort que d’autres.

Luxe de la pensée
On oublie trop souvent que penser, c’est un luxe. Oui, un vrai luxe. Parce que tout le monde n’a pas le temps, l’énergie, la sécurité et, surtout, le courage pour s’asseoir et se demander : « qui suis-je ? » Toi qui lis ça, si tu peux t’offrir cinq minutes de réflexion, tu es déjà privilégié. Ça ne veut pas dire que tes problèmes sont faux. Ça veut dire qu’ils s’inscrivent dans une réalité où tu as la chance de pouvoir réfléchir sans que ta survie immédiate soit en jeu.
Alors, ce luxe-là, qu’est-ce que tu en fais ? Est-ce que tu le dépenses à réfléchir à ce qui compte ? Ou est-ce que tu le dilapides dans des « ça n’a pas d’importance » ?

Le SSR, c’est quoi au fond ?

Pas une école du sérieux. Pas un nouveau manuel. Pas un espace où on va te dire quoi penser. Ce n’est pas une secte, ce n’est pas un bulletin officiel, et surtout ce n’est pas une publicité déguisée.
Le SSR, c’est un club de pensées en liberté. Ce sont des étudiants qui écrivent avec leurs tripes, parfois en rage, parfois en plein fou rire, parfois en plein doute. C’est une mosaïque d’opinions, de styles, de coups de gueule et de coups de cœur. On ne prétend pas à l’objectivité. On prétend à l’honnêteté. Et ça, crois-moi, c’est déjà assez rare.

L’authenticité, ce mot galvaudé
On parle d’authenticité partout. Les influenceurs vendent de l’authentique en série. Les entreprises placardent ce mot sur leurs pubs. Mais toi et moi, on sait bien que l’authenticité, la vraie, elle est sale, maladroite, contradictoire, et elle nous semble incorrecte et moche. Elle ne se poste pas toujours sur Instagram. Elle se vit dans les hésitations, les contradictions, les nuits blanches, et prochainement dans les lignes de notre revue.
Alors, si tu cherches la perfection, tu ne la trouveras pas ici. Par contre, si tu cherches du vrai — même un vrai un peu tordu — tu es au bon endroit.

Une invitation à penser (et à sentir)
Ce qu’on t’offre, c’est une invitation. Une invitation à penser, mais aussi à sentir. À sentir la colère qui monte quand tu lis un texte qui dit tout haut ce que tu pensais tout bas. À sentir la joie d’un mot qui te fait rire alors que tu croyais être d’humeur sombre. À sentir la solidarité invisible entre toi et celui ou celle qui, de l’autre côté, a écrit ces mots avec la conviction que ça allait trouver un écho.
Et si tu ne penses pas ? Ce n’est pas grave. Si tu ne ressens rien ? Tant pis. Mais au moins tu auras ouvert cette porte. Et parfois, une porte entrouverte suffit pour qu’un courant d’air vienne secouer la poussière qu’on croyait immobile.

Et moi, dans tout ça ?
Moi qui écris ces lignes, je suis comme toi. J’ai hésité avant de commencer. J’ai pensé : qu’est-ce que je peux écrire ? Quels mots utiliser ? Qu’est-ce qui plaira le plus ? Est-ce que ça va trop sembler ? Pas assez ? Qui me fera confiance si je commence l’aventure du SSR ?
Mais peut-être que c’est justement ça, l’authenticité. Écrire quand même. Laisser couler, au risque d’être jugé, au risque de ne pas être compris. Parce que si je ne tente pas, si je me censure avant même de commencer, alors le SSR n’a aucune raison d’exister.
Lis. Contredis-nous si tu veux. Mais surtout, pense..

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