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Le vrai pouvoir mondial

By Nour Hadji inEdition 2
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Wiam T.

Le Vrai Pouvoir Mondial ? Trois Noms Que Tu Ne Connais Même Pas

On parle toujours des Illuminati, ces fameux “groupes secrets” dont on entend parler partout — alors qu’en vrai, à l’origine, c’était juste un petit cercle d’intellectuels du 18ᵉ siècle devenu un mythe moderne.

Mais spoiler : les vrais boss ne portent même pas de capuche noire.

Les vrais boss s’appellent BlackRock, Vanguard et State Street.

Pas de rituels bizarres, pas de pyramide avec un œil qui brille, rien de dramatique.

Juste des mecs en costume, une cafetière qui tourne en continu,

et des milliers de milliards de dollars qui bougent comme si c’était normal.

Le plus drôle ?

Quand tu dis “j’adore Nike”, “j’aime Coca-Cola”, “Apple c’est mon bébé”,

En vrai, tu aimes surtout BlackRock, Vanguard et State Street.

Tu ne vois jamais leur logo, tu n’achètes jamais leurs produits…

Mais eux, ils possèdent des parts dans tout ce que tu utilises au quotidien :

tes baskets, ta canette, ton iPhone, et même l’avion qui t’emmène en vacances.

Invisibles.

Silencieux.

Et absolument partout.

Aujourd’hui, on va lever le voile sur ces trois géants financiers qui contrôlent l’économie mondiale — sans bruit, sans scandale, mais avec une puissance que même certains États n’ont pas.

Après avoir levé le voile sur ces trois géants invisibles, il faut comprendre où tout commence vraiment : dans la Bourse américaine, ce grand théâtre où on a l’impression que les vraies stars sont Apple, Microsoft, Tesla ou Coca-Cola. On connaît leurs pubs, leurs produits, leurs PDG, leurs scandales. Mais en coulisses, un autre spectacle se joue. Les projecteurs sont braqués sur les entreprises que tout le monde adore, pendant que, discrètement, toujours les mêmes trois noms reviennent dans leurs actionnaires principaux. Trois noms que tu ne croises jamais dans les centres commerciaux, mais qui apparaissent dans presque toutes les plus grosses entreprises du pays. Et plus tu regardes, plus c’est bizarre : Apple ? BlackRock, Vanguard, State Street. Tesla ? BlackRock, Vanguard, State Street. Coca-Cola, Microsoft, Amazon, Nvidia, Meta… oui : encore eux. Toujours eux.

À ce stade, tu te demandes sûrement : comment ces trois sociétés ont-elles réussi à s’installer littéralement PARTOUT ? Comment tu peux avoir des parts dans des centaines d’entreprises différentes, dans tous les secteurs possibles ? Comment tu peux être actionnaire de presque tout ce qui bouge dans l’économie américaine ? Ça paraît impossible. Et pourtant… c’est exactement ce qu’ils ont fait.

Et la réponse est beaucoup plus simple que ce que tu crois. Pas de magie, pas de complot, pas d’argent tombé du ciel. Leur secret, c’est l’invention qui a transformé le capitalisme moderne : le investment fund, le fonds d’investissement. Imagine une grande boîte où tout le monde peut mettre de l’argent. Une petite entreprise y met quelques millions. Une famille moyenne y met 200 dollars par mois. Un retraité y place ses économies. Un étudiant y met 50 dollars quand il peut. Et quand des millions de personnes mettent de l’argent dans la même boîte… tu n’obtiens pas une boîte. Tu obtiens une bombe financière. Un truc gigantesque. Assez gigantesque pour acheter des parts dans absolument TOUT.

Et ce n’est même pas leur propre argent. C’est celui du monde entier. C’est ça le twist : BlackRock, Vanguard et State Street ne sont pas riches parce qu’ils ont un coffre-fort rempli de lingots. Ils sont riches parce que tout le monde leur confie son argent pour qu’ils l’investissent à leur place.

Et pourquoi les gens leur confient leur argent ? Parce qu’investir seul, c’est compliqué. Imagine que tu te réveilles un jour avec 200 000€ à investir. Tu ne sais pas quelles entreprises sont stables, quelles industries vont exploser ou s’effondrer, quel est le bon moment pour entrer sur le marché. Si tu mets tout ton argent dans une seule entreprise et qu’elle chute, tu chutes avec elle. Si tu mets tout ton argent d’un coup, au mauvais moment, tu prends un risque énorme. Et si tu investis dans trois secteurs qui sont liés – par exemple tourisme, aviation, hôtellerie – une seule crise suffit pour faire s’écrouler les trois en même temps.

C’est pour ça que les fonds d’investissement existent. Eux, ils diversifient pour toi. Ils mettent ton argent dans des centaines d’entreprises différentes, dans plusieurs secteurs, à plusieurs moments, et ils lisent les rapports financiers que tu n’auras jamais envie d’ouvrir. Ils gèrent ton argent pendant que tu vis ta vie. Et quand des millions de personnes font la même chose, ces fonds se retrouvent avec des volumes d’argent tellement gigantesques qu’ils peuvent acheter des parts dans toutes les grandes entreprises du pays. Résultat : sans jamais apparaître sur ton écran, sans jamais faire de pub ou te vendre un smartphone, ils deviennent les actionnaires les plus puissants du monde. Et ils le font grâce à l’argent que les gens leur donnent volontairement.

Voilà pourquoi BlackRock, Vanguard et State Street se retrouvent partout. Pas parce qu’ils ont “acheté le monde”, mais parce que le monde entier a investi chez eux. Et plus ils gèrent d’argent, plus ils achètent d’actions. Plus ils achètent d’actions, plus ils ont de pouvoir. Pas un pouvoir cliché ou théâtral. Un pouvoir silencieux, mathématique, construit sur des décisions financières et sur la confiance de millions d’investisseurs qui ne connaissent même pas leur nom.

Et c’est là que l’histoire devient encore plus intéressante. Parce qu’à partir du moment où tu deviens actionnaire d’une entreprise, même un tout petit peu, tu as un droit fondamental : le droit de vote. Ce n’est pas un vote pour choisir la couleur du logo ou la musique des pubs, non. C’est un vote dans les décisions sérieuses : les dirigeants, la stratégie, les risques, les politiques internes, la direction à prendre. Comme un mini-pouvoir politique… mais dans une entreprise privée.

Maintenant, imagine BlackRock, Vanguard et State Street, avec leurs milliards investis partout. Ce ne sont plus des “petits actionnaires”. Ce sont les plus grands. Dans certaines entreprises, ils détiennent 5%, 7%, parfois 10% de la compagnie. Et 10% dans une entreprise gigantesque comme Apple ou Google, c’est énorme. Tu ne décides pas seuls, mais tu pèses lourd dans la balance. Quand tu votes, on t’écoute.

C’est ça leur pouvoir silencieux : ils ne dirigent aucune entreprise, mais ils peuvent influencer presque toutes. Ils sont comme ces personnes qui ne disent rien en réunion, mais quand elles lèvent un sourcil, tout le monde se tait. Les dirigeants des grandes entreprises savent très bien que derrière leurs décisions, il y a trois acteurs qu’il ne vaut mieux pas ignorer. Les Big Three n’ont pas besoin de crier — leur argent parle à leur place.

Et le plus fou dans tout ça, c’est que ce pouvoir ne vient même pas d’un plan secret. Il vient d’une idée toute simple : acheter un peu de tout. Pas pour contrôler le monde, juste pour réduire le risque. C’est exactement ce qui a explosé dans les années 70, quand un économiste très respecté, Paul Samuelson, a dit quelque chose qui a changé la finance moderne. Il a admis que, même si certains gestionnaires réussissent à battre le marché une année ou deux, sur le long terme, presque personne n’y arrive vraiment. En d’autres mots : jouer au génie de la Bourse, c’est sympa, mais ça ne fonctionne pas trop longtemps.

Cette idée a inspiré une révolution : au lieu de chercher à battre le marché, on va… le copier. Acheter un petit morceau de tout. Faire un panier qui représente l’économie entière. Tu n’essaies plus de deviner qui va gagner — tu mises sur le fait que, globalement, l’économie finit toujours par monter. Et devine qui a construit leur empire sur ce principe ? Vanguard, puis BlackRock, puis State Street. À force de copier le marché, ils sont devenus le marché.

Ce qui est presque ironique, quand on y pense : ils ne cherchent pas le pouvoir, mais le pouvoir vient à eux. Ils ne cherchent pas l’influence, mais l’influence leur tombe dessus parce qu’ils gèrent tellement d’argent qu’ils deviennent automatiquement incontournables. Ils ne choisissent pas les entreprises — les entreprises viennent à eux, parce que tout le monde veut être dans leurs portefeuilles, là où se trouvent des milliards de dollars.

Alors, est-ce qu’ils contrôlent le monde ? Pas vraiment. Est-ce qu’ils influencent une partie énorme de son fonctionnement ? Oui. Sans faire de bruit, sans scandale, sans complot. Simplement parce qu’ils sont devenus les gardiens de l’argent de millions de personnes, et que cet argent leur donne une place dans presque toutes les décisions économiques importantes.

Tu vois ? Au fond, le vrai pouvoir mondial n’est pas là où on pense. Pas dans les discours, pas dans les symboles, pas dans les légendes. Il se trouve dans des bureaux très calmes, avec des gens qui boivent du café devant des écrans remplis de chiffres, pendant que le reste du monde ne se doute même pas qu’ils sont là.

C’est fou quand même : on passe notre temps à débattre sur des marques qui se battent pour des parts de marché, alors qu’en arrière-plan, les trois mêmes investisseurs ramassent des parts… de tout. Ils ne crient pas, ne s’affichent pas, ne cherchent même pas l’attention : ils se contentent de s’asseoir au bon endroit. Et nous, on regarde le spectacle sans voir ceux qui tiennent la scène.

Alors franchement…

Est-ce qu’on regarde vraiment les bons joueurs, ou juste ceux qui font le plus de bruit

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