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Quand une fleur vaut une fortune – les bulles économiques

By Nour Hadji inEdition 1
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Wiam T.

Imagine : on est au XVIIe siècle, aux Pays–Bas. Pas d’iPhone, pas de Tesla, pas de Bitcoin… mais une fleur : la tulipe. Et attention: la tulipe n’était pas magique, elle ne brillait pas dans le noir, elle ne chantait pas non plus. Mais elle avait un pouvoir bien plus fort: celui d’affoler les foules. Très vite, elle est devenue un symbole de prestige, un peu comme avoir le dernier iPhone aujourd’hui. Plus ton bulbe était rare, plus tu passais pour quelqu’un d’important. Et très vite, tout le monde s’est mis à spéculer. 

Les prix montaient, montaient, montaient encore… jusqu’au jour où plus personne n’a voulu acheter. En février 1637, la demande s’est effondrée, et avec elle, les prix. Des fortunes se sont évaporées du jour au lendemain, laissant certains avec, littéralement, une fleur fanée dans leur salon. Mais la vraie question est là: comment des gens brillants peuvent–ils tomber dans un piège aussi absurde? Même Isaac Newton, le génie qui a calculé la gravité, n’a pas réussi à calculer… la gravité des marchés. Un siècle plus tard, il a perdu une fortune dans la bulle de la South Sea Company. Comme quoi, l’intelligence ne protège pas toujours de la folie collective. 

La réponse se trouve dans Economics: The User’s Guide. L’auteur explique que 95 % de l’économie peut s’expliquer par la logique et l’analyse… mais que les 5 % restants, ce sont nos émotions: la peur, l’avidité, et surtout le fameux FOMO (fear of missing out). Le FOMO, c’est cette petite voix 

qui murmure : « Si tu n’achètes pas maintenant, tu vas le regretter ! Tout le monde s’enrichit sauf toi ! » C’est 

exactement ce qui pousse des foules entières à se lancer dans la spéculation, non pas par conviction, mais par peur de rater << l’affaire du siècle ». Et c’est ce carburant émotionnel qui alimente les bulles. 

Si on regarde de près, une bulle suit toujours à peu près les mêmes étapes. D’abord, une nouveauté attire l’attention. Au XVIIe siècle, ce sont les tulipes, rares et élégantes, fraîchement débarquées d’Orient. Ensuite, les premiers acheteurs gagnent gros, ce qui attire les autres. Puis c’est la folie collective : tout le monde veut participer, du riche marchand à l’artisan modeste. Les prix montent si haut qu’ils n’ont plus aucun rapport avec la réalité. Une fleur se vend au prix d’une maison, comme si un bouquet pouvait remplacer un toit. Mais vient forcément le moment où plus personne n’ose acheter à ces prix–là. La confiance se brise, tout le monde veut vendre, et les prix s’effondrent. Voilà comment une bulle éclate. 

Prenons un exemple plus proche de nous : le foot. Quand on dit << Guardiola »>, on pense presque automatiquement à «< Messi ». Beaucoup diront que ses plus grands succès viennent justement de cette période où il avait Messi dans son équipe. Et certains se demandent : sans Messi, aurait–il vraiment eu la même carrière ? Peut–être que oui… mais peut- être que son image de génie du coaching est un peu gonflée par l’aura du meilleur joueur du monde. 

C’est comme si la valeur de Guardiola dépendait d’un facteur extérieur qui ne lui appartient pas vraiment. Tant que Messi est là, tout brille. Mais si on enlève Messi, est–ce que tout ce 

prestige reste, ou est–ce que ça se dégonfle d’un coup? Eh bien, une bulle économique, c’est exactement ça : une valeur qui semble énorme mais qui repose surtout sur des attentes, des illusions, ou un contexte particulier. Dès que ce contexte disparaît, tout s’écroule. 

En fin de compte, la leçon est simple : l’avidité et la peur de manquer une opportunité (le fameux FOMO) peuvent aveugler même les esprits les plus brillants. Elles nous font oublier la valeur réelle des choses et nous entraînent dans une danse collective où tout le monde croit gagner… jusqu’au moment où la musique s’arrête. La tulipe du XVIIe siècle n’était qu’une fleur, mais elle a suffi à ruiner des fortunes et à rappeler une vérité universelle : une bulle finit toujours par éclater, et l’histoire, inlassablement, se répète. 

Alors, méfiez–vous des promesses trop belles : une bulle finit toujours par éclater, et quand elle éclate, il ne reste que des regrets… et parfois une fleur fanée en guise de souvenir. Mais la vraie question est là: avons–nous vraiment appris de l’histoire, ou attendons–nous juste la prochaine bulle pour nous y jeter tête baissée… encore une fois ?

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